A La Paz, à La Paz, à La Paz
Pour quoi ce titre de post? Depuis presque 2 mois que nous nous baladons dans les 2 pays phares de la culture andine, Pérou et Bolivie, on arpente les gares routières où ce qui s'en rapproche (arrêts de bus au milieu de nulle part). Et ici, il ont la fâcheuse manie de crier très (trop) fort les destinations, et de les répéter. Donc "à La Paz", on l'a entendu des centaines de fois depuis 15 jours, et ce n'est pas fini...
On a passé une douzaine de jours dans la capitale bolivienne, durée qui semblera énorme à certains voyageurs passés par cette ville à la mauvaise réputation. Mais nous, on a adoré cette cité un peu mal foutue, bruyante et colorée. C'est vrai qu'on a dû y régler quelques détails administratifs imprévus et que cela nous a pris du temps. Mais même sans ça, on y serait resté un moment. C'est une ville où il faut prendre son temps pour mieux appréhender ses particularités.
La topographie de la ville est en elle-même un défi urbanistique : elle s'étend entre 4000 et 2800 mètres d'altitude, le centre étant à 3700. Tout en haut, se trouve El Alto, la banlieue pauvre, tout en bas, Irpavi, la banlieue chic. On s'est baladé dans pas mal de recoins de la ville, des quartiers pauvres aux riches, pour découvrir les nombreux points de vue sur La Paz.
Des téléphériques ont été ouverts l'an dernier pour relier les différents quartiers. Assez marrant de partir d'El Alto (les pauvres) pour survoler en fin de parcours les maisons des ultras-riches, qui ne sont évidemment pas ravis du tracé du téléphérique. Ce moyen de transport, très moderne, a modifié l'aspect de la ville et la vie quotidienne de ceux qui travaillent en ville tout en habitant des quartiers excentrés.
Mis à part quelques rues coloniales et places, la Paz ne présente pas un intérêt architectural majeur, mais cette ville a une âme, un esprit qui nous a charmés. On l'a donc arpentée à pied ou en bus, en s'attardant dans les parcs de jeux pour défouler les monstres. La rue Sagranara regorge de magasins mais son intérêt principal, ce sont les quelques boutiques qui forment la rue aux sorcières, où l'on trouve de tout, dont les fameux fœtus de lamas qui sont enterrés sous les nouvelles constructions pour porter chance aux habitants...
Cliquez pour découvrir Malia sortant de sa bulle!!
Nous sommes aussi allés à Tiwanaku, site majeur pre-inca situé à 1h30 de la capitale bolivienne. Comme au Machu Picchu, nous avons fait le choix de prendre un guide. Cela nous a permis de mieux cerner le site et ses vestiges, dont certains pourrait être assez abscons sans explications supplémentaires.
Au bout d'une semaine dans la capitale, une mise au vert de quelques jours s'imposait. On a choisi Sorata, petit village à 3h au nord, lieu de randonnées splendides et pentues. On y a découvert un beau lac souterrain, vu des condors et des paysages variés. Même si les déchets partout dans le village et les décharges sauvages ont un peu gâché notre plaisir. Nous avons fêté l'anniversaire d'Esteban dans un café ouvert par un suisse avec un délicieux gâteau au chocolat.
Le dernier jour à La Paz fut l'occasion de se mêler au Gran Poder, la plus grande fête paceña. Plus de 80 groupes folkloriques mêlant danse et musique défilent dans la ville. On a passé un moment à regarder avec curiosité ce spectacle, les enfants se sont même faufilés au milieu des danseurs.
Une étape bien sympathique, prenez du temps pour découvrir La Paz si vous passez par là, cette ville en vaut la peine!
Esteban et Malia remercient tous ceux qui ont pensé à leurs anniversaires. Et leur font de gros bisous.
Hasta luego